En plus de lancer de nouveaux projets et de tirer parti des réalisations découlant des projets déjà achevés, le Secrétariat et les partenaires de l’UICN-Med ont commencé à préparer leur contribution dans le cadre du Congrès mondial de la nature 2016 qui se tiendra à Hawaï, avec pour thème « Planète à la croisée des chemins ». Des projets de référence en matière de conservation et de développement durable seront présentés et partagés au niveau international, afin de prouver la valeur des solutions basées sur la nature en vue de préserver la Méditerranée et la planète dans son ensemble.
Parmi les propositions soumises au Congrès mondial de la nature, l’UICN-Med soutient deux tables-rondes dans le cadre du Café des connaissances, l’une sur les Réserves de biosphère (afin de présenter l’expérience méditerranéenne) et l’autre sur le thème « Les lieux dépourvus de données – Comment les sciences citoyennes peuvent-elles aider à combler le déficit d’informations dans les zones peu étudiées dans les diverses mers régionales ». Il a aussi proposé un atelier intitulé « N’oublions pas les plantes – Comment intégrer les Zones clés pour la biodiversité (ZCB) des plantes dans la planification de l’espace ? », et un poster sur le thème « Conserver la flore et les habitats pour les communautés locales dans le sud et l’est du bassin méditerranéen ».
Suite au Congrès mondial sur les parcs de 2014, sur le thème « Des parcs, la planète et nous : des solutions, sources d’inspiration », le Centre de Coopération pour la Méditerranée de l’UICN va poursuivre sa collaboration avec les gouvernements français, italien et espagnol, afin de coordonner la dimension méditerranéenne de la Liste verte des aires protégées (GLPA en anglais) de l’UICN. La GLPA a pour but de mettre en évidence le succès des aires protégées au niveau mondial, en insistant tout particulièrement sur les efforts qui ont permis d’améliorer leur gestion, celle-ci devenant plus efficace, plus juste et plus innovante. L’appartenance à la Liste verte présente notamment l’avantage d’une meilleure reconnaissance internationale, d’un soutien politique accru, d’un intérêt pour le tourisme de qualité, et d’un regain de motivation parmi le personnel et les gestionnaires des aires protégées. En Europe, cinq sites en France, deux en Espagne et un en Italie sont conformes aux critères actuels de la Liste verte des aires protégées
Concernant l’écotourisme dans les aires protégées, l’UICN-Med va continuer d’apporter son soutien au réseau créé dans le cadre du projet MEET pour élargir l’Expérience méditerranéenne de l’écotourisme, avec la participation de 20 aires protégées en tant que sites pilotes et l’implication des voyagistes et des industries liées au tourisme. Parallèlement, différentes activités de formation destinées aux gestionnaires d’aires protégées et des processus participatifs pour la création et la promotion de produits écotouristiques seront coordonnés et promus, par exemple dans le cadre du « World Travel Market » (salon mondial pour les professionnels du tourisme) à Londres.
L’UICN-Med va également poursuivre son travail d’identification et de sensibilisation concernant les Zones importantes pour les plantes et le concept général de Zone clé pour la biodiversité en Méditerranée, et surveiller l’impact du changement climatique sur les services écosystémiques clés dans le contexte méditerranéen, par l’intermédiaire du projet LIFE AdaptaMed. L’UICN-Med participe aussi au développement de la Liste rouge des écosystèmes en Europe, qui est coordonnée par le bureau de l’UICN à Bruxelles. Reposant sur l’expérience découlant de la préparation de la Liste rouge des écosystèmes forestiers du Maroc, le travail des experts aidera à déterminer si un écosystème est Vulnérable, En danger ou même En danger critique, à partir d’un ensemble de critères acceptés au niveau international pour l’évaluation du risque d’effondrement.
Le programme marin méditerranéen va poursuivre ses efforts pour améliorer le cadre juridique, politique et institutionnel, en vue d’encourager la création et une meilleure gestion des aires marines protégées, en mettant l’accent sur les pays non européens. Le Centre assistera le CAR/ASP pour l’évaluation des zones prioritaires pour la conservation en Méditerranée, en particulier dans la mer d’Alboran, le détroit de Sicile et l’Adriatique. En tant qu’acteurs clés, la participation de la communauté des pêcheurs sera essentielle pour la conception de solutions basées sur la nature dans les aires protégées et au-delà des juridictions nationales.
Nous allons poursuivre notre collaboration avec le Réseau des gestionnaires d’Aires marines protégées en Méditerranée (MedPAN), afin d’améliorer la surveillance des espèces envahissantes et du changement climatique. Le nouveau projet LIFE contribuera également à l’évaluation du carbone piégé par les océans et les écosystèmes côtiers tels que les marais et les herbiers.
Deux projets importants pour l’Afrique du Nord se poursuivront en 2016. Le premier est le Programme de Petites Initiatives (PPI) pour les Organisations de la Société Civile d’Afrique du Nord (OSCAN), visant à renforcer la capacité technique, administrative et financière des OSC en Algérie, en Libye, au Maroc et en Tunisie. Le second est le projet visant à promouvoir la valeur des Zones clés pour la biodiversité à travers l’implication des organisations de la société civile dans la conservation et la gestion des ressources naturelles de quatre pays d’Afrique du Nord.
De plus, l’UICN-Med encouragera la participation de ses partenaires et Membres nord-africains lors du Congrès mondial de la nature 2016, et il soutiendra l’aboutissement du programme de travail actuel et futur pour la région.
Un nouveau Protocole de collaboration sera négocié avec les institutions espagnoles qui soutiennent le Centre, en vue d’obtenir un engagement sur cinq ans visant à garantir la présence du bureau de Malaga. Le soutien apporté par la Fondation MAVA par l’intermédiaire d’un accord-cadre reste fondamental pour compléter et consolider les fonds destinés aux frais de personnel et au financement des activités des projets. De plus, une collaboration plus étroite avec les Membres de l’UICN, ses Commissions, ses nouveaux partenaires et les autres bureaux régionaux sera encouragée. La direction de l’UICN-Med s’efforcera d’étendre et de renforcer la collaboration avec les Membres gouvernementaux et les principales institutions régionales et internationales en Méditerranée, mais aussi avec les partenaires et les institutions à l’échelle locale et nationale pour la mise en œuvre d’actions locales.
